Tech : les GAFAM, des géants au pied d’argile ?

GAFAM

Une fois par mois, Mascaret (anciennement Dentsu Consulting) et son partenaire ODOXA vous proposent un Baromètre de l’#Innovation afin d’explorer le rapport du grand public aux évolutions de ce monde. Ce mois-ci : les GAFAM, une perception en difficulté !

Nous vous partageons la rubrique « L’œil de l’expert », dans laquelle Benjamin GRANGE détaille nos analyses des #réseauxsociaux :

On ne parle plus de « GAFAM »

Qu’il s’agisse du groupe des « GAFAM » ou des mentions associées de ces cinq grandes entreprises, fait est que la catégorie est de moins en moins identifiée. Deux facteurs clefs viennent expliquer cette dynamique. Tout d’abord, la multiplication des acteurs de l’industrie que l’on peut qualifier de « Géants de la Tech », qui font la une de l’actualité (Uber, Netflix, Twitter), américains (Airbnb, Tesla) ou pas (Alibaba, Baidu, Tencent). De fait, il devient difficile de limiter les problématiques que créent ces entreprises (gestion des données personnelles, souveraineté numérique, influence sur l’opinion publique, etc.) aux seuls GAFAM. Ensuite, la nouvelle génération (les « Gen Z » en tête) ne trouve plus beaucoup de sens à cette catégorie, qui n’est plus en phase avec leur usage des réseaux sociaux. Ils privilégient davantage Twitter, Tik-Tok ou Instagram – qu’ils différencient de Facebook – et ne les pense pas en premier lieu comme « des entreprises ».

Cette identification périmée divise les critiques

Conséquence de cet abandon du terme, les petits groupes qui parlent les plus fort gagnent en part de volume. Les opposants les moins en phase (personnalités de gauche comme de droite) l’utilisent dans leurs critiques, mais ce sont surtout les groupes complotistes qui se le sont réappropriés. On retrouve les éléments de langage classiques, boosté par le mouvement antivax : les GAFAM nébuleux auraient aidé Bill Gates à introduire la 5G dans les vaccins, etc. Ce mélange des genres idéologiques est malgré tout un bon reflet des critiques mainstream, qui restent omniprésentes et multipartites : risques de monopoles, influence étrangère, puissance d’acteurs privés… La perception des « Géants de la Tech » empire globalement, mais, si tous s’accordent sur le danger de la situation, peu se retrouvent sur la solution à y apporter.

Retrouvez l’ensemble du sondage ci-dessous ou sur le site d’Odoxa.