Incident technique et crise de symbole : retour sur la panne bancaire du week-end qui questionne sur sa gestion publique

Ce week-end, une panne technique a paralysé les services de paiement de plusieurs établissements bancaires. Mais ce qui est qualifié de panne technique révèle en réalité une crise symbolique bien plus profonde.

💳 Le bug n’a pas seulement empêché des virements ou des paiements. Il a touché à un symbole fondamental : notre rapport à l’argent. Dans un contexte où la défiance envers les institutions financières s’intensifie, cette panne a réactivé des discours, de la sphère complotiste, sur la perte de contrôle des citoyens sur leur argent, la numérisation forcée des moyens de paiement, et même des théories de l’effondrement.

📊 Ce que disent les réseaux sociaux Selon une analyse Talkwalker portant sur deux des banques concernées, cet événement a suscité :
📈 Le plus gros pic de mentions depuis 13 mois
💬 65 000 mentions sur le week-end, soit presque deux fois plus que les précédents pics
📉 La chute de sentiment la plus importante depuis 13 mois
😠 60 % de sentiment négatif
Les publications les plus virales ne portaient pas sur la nature technique du bug, mais sur des interprétations politiques et sociétales. La sphère complotiste s’est emparée du sujet, le liant à l’appel au paiement en espèces prévu le 10 septembre prochain.

🧠 Ce qu’il faut retenir
Dans un monde où chaque incident technique peut se transformer en crise symbolique, la rapidité, la transparence et la contextualisation sont les piliers d’une communication efficace.
Il ne s’agit plus seulement de réparer, mais de rassurer, expliquer et anticiper pour préverser le contrat de confiance marque – utilisateurs.
Il peut être tentant pour l’entreprise touchée par la panne de ne pas s’exprimer. Rester silencieux, c’est perdre le contrôle du récit qui dès lors peut être instrumentalisé par d’autres.

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Puissance, parade et partenariats : la communication fait partie de l’art de la guerre.

Aujourd’hui le 3 septembre, la Chine orchestrera une démonstration militaire pour marquer les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Un signal fort, au lendemain du sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), parfois qualifiée d’OTAN des non-alignés. La photo de famille parle d’elle-même et représente 42% de la population mondiale.

Objectifs: 1/ contrebalancer l’Occident sans en copier les codes, malgré l’inspiration que fut l’ENA pour la formation des élites chinoises et surtout 2/ asseoir le leadership de Xi Jinping en Chine vis-à-vis de son peuple puis des puissances externes « une force de sécurité sur laquelle on peut compter » selon les commentateurs chinois.

Chacun joue sa partition, avec pragmatisme :

➡️Le slogan de “l’amitié sans limites” entre la Russie et la Chine ? En révision, merci Aaron Glasserman de tes éclairages vu des 🇺🇸

➡️🐉🐘 face aux États-Unis, « le dragon (chinois) et l’éléphant (indien) doivent s’entendre », expliquait Xi Jinping hier, sans jamais nommer Donald Trump.

➡️le rejet lundi du processus de rétablissement des sanctions de l’ONU par l’E3 (France, UK, Allemagne) contre Téhéran et son programme nucléaire est significatif.

Inde, Brésil, Afrique du Sud, Indonésie… Tous cherchent à affirmer leur autonomie.
Un multilatéralisme à géométrie variable et des « deals » qui se feront au coup par coup avec Bruxelles ou Washington.

Enfin, la parade militaire, c’est aussi un géant appel d’offres avec des retombées très concrètes pour les pays voisins… et nos entrepreneurs français de l’étranger Florian Bohême – Conseiller des Français de l’étranger au Cambodge

La diplomatie se fait aussi en chiffres. Avec ou sans nous.

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